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2018


Bruno Dive élu président de la presse ministérielle


Bruno Dive, éditorialiste à Sud Ouest, membre de l'association depuis 2005, a été élu président de l'Association de la presse ministérielle. Ancien élève de l'École supérieure de journalisme de Lille, il est également diplômé de l'IEP Paris. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Air Sarko (2008), Le dernier Chirac (2011), La métamorphose de Sarkozy, (2012), Au cœur du pouvoir : l'exécutif face aux attentats (2016).





Décès de Philippe de BAUSSET,

ancien journaliste de Paris-Match, de France-Soir et du Figaro

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Notre confrère et ami Philippe de Bausset est décédé en mai dernier à l'âge de quatre-vingt-cinq ans. Dès 1954, il est grand reporter à Paris-Match, puis chef du bureau de New-York, de Londres et de Washington où il collabore à l'ORTF. En 1967, il entre à RTL avant d'y devenir chef du service de politique étrangère. En 1977, il devient rédacteur-en-chef adjoint de France-Soir avant de passer au service étranger du Figaro.

Proche du RPR, il est chargé en 1981 de la rédaction en chef de La Lettre de la Nation et du service de presse de Jacques Chirac durant la campagne présidentielle.

Membre de l'Association de la Presse diplomatique depuis 1974, Philippe de Bausset fut également secrétaire général de la Société des Cincinnati de France.

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Pierre Beylau, ancien président de l'Association,

est décédé lors d'un voyage en Éthiopie

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Ancien président de la presse diplomatique, Pierre Beylau, né le 19 septembre 1947 à Neuilly-sur-Seine, a succombé à un malaise cardiaque lors d'un voyage en Éthiopie. Il était conseiller de la direction du Point depuis 2013 après avoir été, de 1995 à 2012, rédacteur en chef du service international de l'hebdomadaire. Il était spécialiste de politique étrangère.

Pierre Beylau a commencé sa carrière au Réveil de Djibouti dont il a été le directeur. Exerçant également les fonctions de directeur des services de l'information, il a pris une part active au processus d'indépendance du Territoire français des Afars et des Issas (TFAI), devenu, le 27 juin 1977, République de Djibouti. Il a ensuite rejoint l'agence Reuters à Londres puis le Quotidien de Paris de Philippe Tesson comme chef adjoint puis chef du service étranger.

Entré au magazine Le Point en 1986 comme grand reporter, il a notamment couvert les guerres du Liban, le conflit Irak-Iran et, depuis Bagdad, la première guerre d'Irak consécutive à l'invasion du Koweït. Il est nommé rédacteur en chef chargé du service Monde en 1995.

Outre ses activités de journaliste, Pierre Beylau était depuis 2014 président de l'Association Sablaise pour la Promotion de la Culture (ASPC) qui chaque année organise aux Sables d'Olonne le festival Simenon. Il était également membre du Cercle vendéen et du Cercle Jefferson, ainsi que de la Commission française pour l'Unesco et de la section française du Conseil franco-britannique.

Il est marié depuis 1978 à Catherine Le Clerc-Deshayes, urbaniste, directrice du développement de la SEMAPA, avec laquelle il a eu quatre enfants.


Hommage prononcé aux obsèques de Pierre par Yves Cornu


Vous connaissez Pierre Beylau le Sablais, le président du festival Simenon, je vais vous toucher deux mots du journaliste puisque je fais partie de ceux qui ont eu le plaisir de travailler pendant des années à ses côtés. Je dis bien à ses côtés, ça n’est pas anodin, même si c’était officiellement sous ses ordres. Sur le tard, on l’a surnommé « le coach », Coach Beylau. Bien trop tard en fait parce que le surnom lui convenait depuis toujours. Pas un coach marche ou crève à la Bernard Laporte, non, plutôt une sorte d’Aimé Jacquet, une incarnation de l’autorité naturelle et bienveillante. En sa qualité d’ancien officier parachutiste, période apparemment chère à son cœur, il aurait pu la jouer jugulaire-jugulaire mais il disait n’être que le « primus inter pares » et se comportait comme tel.

Il ne dirigeait pas le service monde du Point, il l’animait. Avec ce que cela sous-tend de compétence bien sûr, mais aussi de confiance en ses troupes, de détermination à les défendre, et, au-delà de la convivialité, de complicité.

Il émanait de tout cela une ambiance assez potache sans que cela nuise le moins du monde à la qualité de notre travail. Non qu’elle ait été exceptionnelle, mais elle n’aurait pas été meilleure dans un cadre plus guindé. Bref, à longueur de journée, nous lui servions à du « not’ bon maître », lui nous traitait en retour de « pauvres nains » ; c’était dérisoire et chaleureux. N’allez pas en conclure que le coach n’avait que des vertus ; il avait aussi de l’humour. Pour mémoire : « avec Beylau moins de temps au boulot, plus de temps au bistro ». En plus, ce n’était même pas vrai.

Ou encore : « à force de mettre de l’argent à gauche, il y est resté ». La saillie n’est pas de lui mais elle lui plaisait visiblement beaucoup, suffisamment pour nous instruire sur ses inclinations. D’ailleurs, il le revendiquait avec cette auto-dérision qui sauve de tout : « je suis la réaction à visage humain ».

Coach Beylau avait également un défaut rédhibitoire, à la limite de la faute professionnelle. Appartenant, en tant que responsable du service de politique étrangère, à ce qu’on appelle les hiérarchies intermédiaires, il aurait dû se comporter en autocrate avec les soutiers que nous sommes et ramper devant ceux qu’il qualifiait de grands chefs à plume. C’était tout le contraire ; son coté insoumis sans doute. Quand il y avait, rarement, des éclats de voix dans le service, c’était parce que NOUS l’engueulions, jamais l’inverse. Il prenait un air désolé, argumentait éventuellement, bref, attendait que l’orage passe. De fait, quelques minutes plus tard, le soleil brillait à nouveau. Non qu’il ait été incapable de piquer une rabbia, mais en pareil cas il exerçait ses talents qui étaient réels, aux dépens de ses supérieurs. Claude Imbert excepté, le fondateur du Point qui lui inspirait un respect largement réciproque, ils y ont tous eu droit : son successeur Franz-Olivier Giesbert, l’actuel directeur du journal Etienne Gernelle, l’ancien directeur de la rédaction Michel Colomes et j’en passe. 

Voilà, alors pour ça et pour le reste, merci coach."

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Daniel Vernet, ancien directeur du Monde, est décédé


C'est avec une grande émotion que nous avons appris la disparition de Daniel Vernet. Daniel fut un immense journaliste mais aussi il fut pour beaucoup d’entre nous un ami attentionné. Il était un puits de connaissances et répondait à toute question que nous pouvions avoir avec une très grande gentillesse sans jamais faire preuve d’arrogance. Daniel masquait sa grande curiosité et son inquiétude face aux remous du monde, derrière un grand calme.

Il était pour nous tous avant tout le monde tant il connaissait les rouages de la scène internationale dans tous ses détails. Les membres de l’Association de la presse diplomatique française (Apdf) à laquelle il appartenait depuis 34 ans, ont toujours pu apprécier ses précieux conseils et ses remarques et questions toujours pertinentes.

Daniel Vernet, à son bureau, en 1990.

L’ancien directeur du Monde, avec un grand M, avait créé un site Boulevard Extérieur qui a fait appel également à de nombreuses grandes plumes. Nombre d’entre nous n’ont pu cacher leur immense admiration pour cette aisance qu’il a eue à lancer ce site avec l’aide de son épouse Marie-Thérèse Straggiotti. La très grande clarté de ses articles et de ses explications nous manquera.

Nous avons une pensée émue pour Marie-Thérèse et toute sa famille, et nous leur transmettons nos sincères condoléances."

Ancien correspondant en Allemagne (1973-1977), Union soviétique à Moscou (1977-1981), et en Grande-Bretagne (1981-1983), Daniel Vernet était passionné par les relations internationales. L'Europe, les États-Unis, la Chine se trouvaient au cœur de ses préoccupations. Polyglotte et germaniste distingué, il était l'un des meilleurs spécialistes de l'Allemagne et des relations franco-allemandes. A Bonn, puis à Berlin, il était connu de tous les responsables politiques et vivement apprécié pour ses analyses.

Retraité actif, il collaborait à l’Institut français des relations internationales (IFRI), dirigeait le site Boulevard extérieur consacré à l’actualité internationale, publiait des chroniques sur le site Slate, participait à des débats en français, en allemand ou en italien…

Natif de Chamalières, dans le Puy-de-Dôme, il avait entamé sa carrière au quotidien La Montagne.

Daniel Vernet avait écrit de nombreux ouvrages : La Renaissance allemande, Flammarion, 1992; URSS, Le Seuil, Le Rêve sacrifié - Chroniques des guerres yougoslaves, Odile Jacob, L'Amérique messianique, Le Seuil, Le Roman de Berlin, Éditions du Rocher, 2005, Petite histoire de la chute du communisme, illustrée par Plantu; éditions du Rocher, 2008.

Mise à jour le Lundi, 09 Juillet 2018 13:15
 

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